La question qu’on me pose le plus souvent : c’est quoi une révision classique ? Petit tour dans les coulisses de la station serre-vis, aujourd’hui on parle mécanique vélo !
Révision : un méthode pour assurer sécurité et durabilité du vélo
Les deux objectifs de la révision ce sont :
- assurer la sécurité du cycliste
- éviter au maximum les pannes sur le vélo
Un peu comme le contrôle technique d’une voiture, je vais vérifier différentes parties du vélo, en suivant une méthodologie. Pour ce faire, j’ai besoin d’un certain nombre d’outils; dont certains assez volumineux. C’est pourquoi je procède aux révisions quasi exclusivement au magasin, à Caluire.
Chaque vélociste choisit sa méthode. Pour ma part, je fonctionne en “M” :
Dans l’ordre :
- dévoilage roue avant
- réglage frein avant
- réglage jeu de direction
- réglage pédalier
- réglage dérailleur avant
- graissage tige de selle
- dévoilage roue arrière
- réglage frein arrière
- réglage dérailleur arrière
Et pour finir, lubrification de la transmission et nettoyage du vélo !
Petit zoom sur les étapes les plus importantes.
L’art du dévoilage de roue
Je croise tous les jours dans les rues de Lyon des vélos avec des roues très voilées. C’est hyper désagréable alors que ça se règle assez facilement !
Un pied de dévoilage permet de détecter où la roue est voilée. Il suffit ensuite de serrer et desserrer les rayons avec une clé à rayon pour la redresser. L’idée est assez simple, mais cela fonctionne au doigt mouillé : il faut redresser, tester, serrer, desserrer, jusqu’à obtenir un résultat satisfaisant.
Régler les freins pour ne pas finir dans le décor
C’est l’étape qu’il faut effectuer avec le plus de minutie. Si une vitesse ne passe pas, si une roue est voilée, si la selle n’est pas droite : c’est désagréable. Si un frein ne fonctionne pas, c’est dangereux. Imaginez descendre la montée de la boucle à Caluire sur votre vélo pour rejoindre le magasin et ne pas pouvoir freiner !
En fonction du type de frein, le réglage est plus ou moins loin :
- les freins route (pour vélo route) , aussi dit caliper : réglage rapide, souvent via une vis de centrage sur le dessus de l’étrier. C’est le type de frein qu’on trouve par exemple sur mon vélo de tous les jours, le Triban 100.
- les freins V-Brake (pour VTT ou VTC) : simples à régler via 2 vis de tensions au niveau des ressorts, mais peuvent nécessiter du temps, surtout pour éliminer les bruits parasites. Ces freins se trouvent sur beaucoup de vélo BTwin et Riverside entrée de gamme qu’on voit beaucoup en ville.
- les freins Cantilever : souvent sur les vélos bas de gamme désormais, et assez long à régler car pas toujours de bonne qualité. Typique des vélos Topbike par exemple…
- les freins à disque : parfois un peu long de centrer parfaitement le disque dans l’étrier…Pour les freins hydrauliques, il y a parfois nécessité d’effectuer une purge : cela complexifie pas mal la révision ! Ces freins sont surtout montés sur les vélos de route et sur les vélo électriques type Moustache, Cube, Nakamura. Les vélos cargos en sont souvent équipés, des Bullit aux Urban Arrow en passant par les Douze Cycle.
Des dérailleurs bien réglés pour ne pas galérer
C’est l’un des points les plus énervants quand on roule : les vitesses qui sautent ou qui passent mal ! Souvent, un réglage au niveau des vis de tension est suffisant. Ces vis vont permettre de rallonger ou de raccourcir le chemin parcouru par le câble de dérailleur. Plus le chemin est long, plus la tension est forte sur le câble, plus il aura la capacité de tirer sur le dérailleur et donc de faire monter les vitesses.
Petite astuce du mécanicien : quelques gouttes de lubrifiants aux niveaux des charnières du dérailleur l’aideront à se déplacer plus facilement. Les vitesses passeront encore plus facilement !
Les dérailleurs haut de gamme, type Shimano Ultegra, nécessitent assez peu de réglage mais doivent être bien entretenus. Les dérailleurs plus accessible, type Alivio ou Tourney chez Shimano, sont parfois un peu plus capricieux, bien que fiables sur le long terme.